Après une journée bien remplie, il est temps d’aller faire un tour à terre et de prendre un peu de bon temps, en particulier prendre soin de nos estomacs et papilles gustatives. Nous nous sommes donc rendus au Grau du Roi, dont Port-Camargue est une « dépendance », si l’on peut dire.
Le Grau du Roi, c’est le bourg de pêche, profession dont vivent encore beaucoup d’autochtones, directement ou au travers de métiers liés, comme l’entretien et la réparations des embarcations. L’activité y est soutenue, y compris la nuit. J’ai vécu l’expérience de rentrer au port vers 3h du matin, fatigué après une longue journée et nuit de navigation en solitaire et de soudainement me trouver face à plus de 20 bateaux de pêche qui sortent tous en même temps du Grau du Roi (ponts tournants obligent) pour aller relever leurs filets. Ca réveille !
Le bourg est étonnant, l’activité locale de la pêche professionnelle se mêlant étroitement au tourisme, les bateaux de pêche alternant les embarcations à vocation touristique (tour en mer, visite guidée du port de plaisance ou encore visites des marais salants des environs). Il n’est pas rare de voir à 10 mètres d’écart, un marin-pêcheur préparant ses filets sous les yeux de grappes de touristes grimpant à bord d’un catamaran de plaisance.
Nous avons donc mangé sur une terrasse de la rive gauche et comme vous pouvez le constater, nous nous sommes régalés !
Une petite promenade digestive pour rentrer au port et nous voilà à une journée de moins du départ… Sur un bateau arrêté, le temps file presqu’aussi vite qu’à terre et nous nous réjouissons d’enfin pouvoir larguer les amarres et nous retrouver dans le rythme du temps long de la navigation. Après un mois est demi de préparation, nous ne sommes plus qu’à quelques détails de prendre la mer.