Nécessaire mise au point…

J’aime le factuel et l’honnêteté intellectuelle. J’abhorre le mensonge, les faux-fuyants et la mauvaise foi. Et ma tolérance à l’humiliation est limitée. Il y a quelques jours, j’ai rédigé un billet mettant sévèrement en cause le professionnalisme de deux entreprises du Marin. J’ai partagé ce billet sur plusieurs groupes Facebook, dont mon propre profil. Evidemment, les réactions ne sont pas faites attendre bien longtemps, au Marin, les potins courent plus vite qu’Usain Bolt le 100 mètres. Suite à ce billet, le directeur-fondateur de Caraibe-Marine s’est fendu (à l’heure où j’écris) de quatre commentaires visibles et lisibles sous le premier billet.

Ces commentaires, hormis le tout premier, appellent quelques mises au point et nécessaires rectifications. Je les remets ici sous forme de captures d’écran afin de faciliter la lecture. Je commence par l’avant-dernier, ci-dessous.

Premièrement, Caraibe-Marine ne m’a pas vendu un emmagasineur sur bout-dehors pour gennaker, mais un système pour spinnaker asymétrique. Dans le but de ne pas surcharger inutilement ce billet, je ne publie pas la facture y relative, mais il suffira à M. Leconte de s’adresser à son service comptable pour vérifier mon affirmation et invalider la sienne. Secondement, je republie ci-dessous la photo qui amène M. Leconte à se gausser de mes compétences de marin et souligner ma supposée mauvaise foi.

A l’attention des profanes et autres « médiocres » marins qui ne possèdent pas les compétences revendiquées par M. Leconte, ceci N’EST PAS UN BOUT-DEHORS, mais UN TANGON !

Je ne voudrais pas donner de leçon à ce grand professionnel qu’est M. Leconte, mais quelques précisions s’imposent tout de même.

  1. Ce que vous voyez sur la photo n’est pas un bout-dehors, mais un tangon. Certes un peu différent des tangons usuels, puisqu’il est spécifique au constructeur Amel et en deux parties. Mais j’imagine qu’il convient de laisser le bénéfice du doute à M. Leconte, il ne doit pas voir passer souvent ces bateaux qui encombrent le ponton 4 de la marina du Marin. D’ailleurs, il y en a tellement peu qu’Amel a jugé bon d’ouvrir une antenne en Martinique.
  2. Dès lors, je suis en mesure de faire profiter M. Leconte et mes lecteurs de mes modestes connaissances en la matière, à savoir et pour faire simple :
  3. La ‘drisse’ blanche qui part en tête est en fait un hale-haut (ou balancine) qui contribue au réglage du tangon dans son axe vertical.
  4. La ‘drisse’ bleue est en fait un bout qui permet, avec son pendant rouge non visible sur la photo, le réglage du tangon dans son axe horizontal.
  5. Quant à la ‘drisse’ jaune, elle est un hale-bas qui fait pendant au hale-haut.
  6. Enfin, ce que M. Leconte estime être deux bras de spi tirant dans deux directions différentes, ne sont que les deux écoutes du spi, l’une en tension, l’autre lâche et remontant sur l’avant du bateau devant l’étai de génois.

Bien, au vu de ce qui précède, je pense que les navigateurs confirmés (ou non) risquent de se bidonner un bon moment face à la leçon de M. Leconte, lequel est, je le rappelle, un professionnel du gréement installé au Marin depuis plus de 20 ans, professionnel incapable de différencier un bout-dehors Selden d’un tangon Amel.

Maintenant, je vous engage à bien lire ou relire le premier commentaire de M. Leconte que je republie ci-dessous à toute fin utile.

Chacun voudra bien, à l’aune de ses valeurs personnelles et compte tenu de ce qui précède, apprécier les qualités humaines, le professionnalisme, les compétences et la bonne foi de M. Leconte. Quand l’arrogance aveugle un professionnel du gréement au point de ne plus être capable de faire la différence entre un tangon et un bout-dehors, on peut sans trop de risque de se tromper affirmer qu’il y a un (gros) problème. L’ego peut être un piège. Il en faut ni trop, ni trop peu, et la limite entre les deux est bien mince et bien fluctuante. Je ne saurais juger de ce que fut Caraibe-Marine/Gréement à ses débuts, mais une chose me semble claire, quand on finit par posséder un monopole de fait dans un domaine, la qualité du travail et du service devient inversement proportionnelle à la réputation revendiquée par sa direction.

Or, une réputation ne se décrète pas unilatéralement. Elle se construit peu à peu dans la durée et se mérite. Elle s’entretient et se cultive. C’est un travail de longue haleine qui demande une attention de tous les instants. Quand la concurrence est inexistante, un certain laisser-aller s’installe, ça ronronne et la condescendance devient la règle face au client mécontent. Pourquoi se gêner, ce dernier est de toute façon captif. Et quand le client commence à faire vraiment du foin, on le rembourse « intégralement ». Je n’ai pas dû être assez méchant puisque CM ne m’a remboursé que le bout-dehors. Pas celui de la photo, hein, l’autre, le vrai.

Pour terminer avec ses jérémiades, M. Leconte s’offusque que des internautes puissent cautionner les propos de ses détracteurs. Il les engage à venir lui parler face à face et entendre sa « version des faits ». Pour cela, il faudrait déjà que M. Leconte assume ses responsabilités de chef d’entreprise. Parce que j’aimerais lui rappeler que pendant les 3 ans qu’a duré cette rocambolesque affaire, il nous a généreusement accordé une demi-heure dans son bureau. Il n’a pas non plus jugé utile ou nécessaire de m’écrire personnellement, ni avant lors du premier incident, ni ensuite de mon dernier courrier à son responsable gréement et à sa secrétaire. Même là, ensuite de mon billet dont il estime qu’il lui ruine sa réputation, il a préféré me toiser du haut de sa « compétence » et me donner une leçon de navigation méprisante, laquelle leçon lui est retournée par mes soins en ma qualité de navigateur non-confirmé, mais avide d’apprendre, encore et toujours plus.

On dit souvent que la mer et la navigation amène le navigateur à l’humilité. Au vu de leur attitude respective, J’imagine que M. Leconte et son responsable gréement n’ont pas dû naviguer depuis un bon moment. Moralité, reprenez la mer, messieurs, elle réconcilie les Hommes avec beaucoup de choses.

N.B. Les commentaires sont désactivés sur ce billet. Assez de polémiques sans en rajouter. En ce qui me concerne, ayant exprimé ce que j’avais à en dire, cette affaire est terminée. Merci de votre compréhension.