Cette demi-étape fut finalement assez monotone… Nous avons eu de belles conditions les 5 premières heures. A 15h 45 mercredi 4 novembre, nous avons franchi la barre des 500 miles de navigation depuis notre départ de Port-Camargue le 24 octobre dernier. En fin d’après-midi, Pascal calcule que nous sommes à 261 miles de la pointe de Gibraltar.
Nous prenons le temps de contempler le coucher de soleil après lequel le vent tombe, nous obligeant à mettre le moteur, que nous garderons jusqu’à Fuengirola. Oui, nous naviguons sur un voilier, mais le marin propose et Eole dispose. Notre seul souci, c’est d’atteindre Gibraltar ce weekend, donc nous faisons ce qu’il faut pour engranger les miles nécessaires à la réalisation de cet objectif. Vendredi soir et jusqu’à lundi matin, nous aurons de bonnes conditions, en théorie, pour passer cet endroit assez compliqué, du fait de son étroitesse et surtout de la circulation maritime dense qui y règne en permanence. Je reviendrais sur cet endroit en détail lors d’un prochain billet.
En attendant, nous avançons dans la nuit à 5 noeuds, bercés par le ronronnement de notre diesel et sous une voute céleste absolument somptueuse. De plus nous avons une mer plate et donc très confortable ! Dans l’après-midi, nous avons été progressivement rejoints par d’autres voiliers qui suivent un cap presque identique au nôtre. C’est grand, la mer, a priori. Y a de la place sur la mer ! Eh bien non, il faut que ceux qui vous dépassent, vous frôlent… Enfin, quand je dis frôler, je le relativise à l’échelle de l’immensité maritime, évidement.
Durant la première nuit, Pascal a été sur le qui-vive pendant presque trois heures, parce que ne sachant pas exactement sur quel bord les deux plus proches de nos poursuivants allaient nous doubler, il a joué au chat et à la souris avec eux. La deuxième nuit, c’est le même problème qui revient, nous avons à nouveau plusieurs bateaux autour de nous qui suivent à peu près la même route que nous. La journée, la veille visuelle est facile, du moins tant que la visibilité reste bonne, ce qui est le cas. La nuit, l’estimation des distances est bien plus délicate, l’effet de perspective étant écrasé par l’obscurité des nuits sans lune. Un bateau peut paraitre près alors qu’il est encore à plusieurs kilomètres et à l’inverse, certains semblent loin alors qu’ils sont parfois à quelques centaines de mètres de nous.
Nous sommes contents de parvenir à Fuengirola sans problème, mais là, une autre surprise nous attend : la station de gasoil est fermée jusqu’à 9h. Comme il est 7h, ce matin du 6 novembre, nous nous mettons en dérive et buvons un café en attendant l’ouverture qui aura finalement lieu à presque 9h30…
Le temps de faire le plein et nous repartons immédiatement sur Gibraltar.
Galerie d’images : Carthagène – La Graciosa
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