Fuite d’eau, suite…

Lever du soleil sur Port-Camargue, 14 octobre 2015
Lever du soleil sur Port-Camargue, 14 octobre 2015

On dit souvent que la voile, c’est l’apprentissage de la patience et que cette patience est toujours récompensée. Il suffit de demander à un plaisancier ce qu’il ressent après une journée sans un souffle d’air, lorsque le vent se lève enfin. Voir les voiles se gonfler, sentir le bateau redémarrer puis accélérer dans une risée et atteindre une jolie vitesse qui lui permettra de rentrer au port ou d’atteindre le mouillage convoité.

Eh bien, cet apprentissage de la patience devient très utile dans notre situation actuelle. En effet, après discussion avec le responsable technique du chantier naval, nous renonçons à nous rendre à la Grande Motte pour la réparation de la fuite d’eau de l’échappement de notre moteur. Le risque que le colmatage provisoire lâche est assez élevé, sans parler du fait de manœuvrer à la voile seule, un bateau de 14 tonnes dans un port qu’on ne connait pas.

La journée de hier a donc été consacrée à organiser la réparation ici à Port-Camargue. Ca peut paraitre simple, vu de l’extérieur, et en effet, ce n’est pas quelque chose de compliqué, mais comme le grutage dépend de la capitainerie, le calage à terre d’une autre entité et la réparation proprement dite d’une troisième, il faut arriver à coordonner la chose de façon à ce que tout le monde soit disponible au bon moment.  Comme le travel-lift de la capitainerie est en panne depuis quelques semaines, autant dire que les places dans la file d’attente sont plutôt chères… Nous avons de la chance, la relative urgence pour nous de devoir réparer nous permet de nous glisser entre deux grutages planifiés, lundi prochain en début d’après-midi. Nous avons trouvé des « caleurs » pour cette date et de cette façon, le bateau aura une journée de séchage avant d’entreprendre la réparation mardi. Il faudra ensuite laisser encore le bateau à sec pendant 24 à 48 heures avant de le remettre à l’eau.

Azymuthe au calage en avril 2015
Azymuthe au calage en avril 2015

Certains se demanderont peut-être ce qu’est le calage d’un bateau. Une fois le voilier sorti de l’eau, il faut bien le poser sur un support, généralement sa remorque de route ou son ber. Pour les grosses unités, c’est un système de cales mobiles que les spécialistes placent le long du bateau en fonction de son poids, de son centre de gravité et de la pente éventuelle de l’endroit où est posé le bateau. Ce travail délicat demande de l’expérience et une excellente coordination entre le grutier et les caleurs.

Nous voilà donc réduits à l’attente, sans même pouvoir aller faire une balade en mer. Nous en profitons pour revoir encore les derniers détails et faire une liste, heureusement courte, des petites choses encore en suspens. Parce que sur un bateau, c’est un peu comme aux Galeries Lafayette, il s’y passe toujours quelque chose.

 

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